Le Dancing Museum et la tradition contemporaine brésilienne

Le musée d’art moderne (MAM) de São Paulo présente le Dancing Museum, une expo-spectacle qui mêle  agréablement 40 oeuvres de la collection permanente avec la touche de la compagnie résidente de danse, la  São Paulo Dance Company (SPCD).

⇑vue d’une salle – théâtre de l’expo

Dans le but de connecter les arts visuels et la danse contemporaine, le curateur du MAM Felipe Chaimovich a invité Inês Bogéa, directeur du SPCD, à le rejoindre dans la création de cette expo dans un contexte expérimental, dans lequel les œuvres du musée dialoguent avec le répertoire chorégraphique de la troupe, afin de créer une expérience unique qu’envisage une grande interaction entre le publique et le monde de l’art.

Cette approche multidisciplinaire se traduit donc au pratique dans une visite accompagnée par une série de nouvelles chorographies de la SPCD.
La salle plus petite est douée d’une petite scène avec un auditorium improvisé; accompagnés par des beats electro, du piano e des sons du code Morse, les danseurs entrent en scène sur des roller blades, portant des vêtements de soirée ou “street look”  qu’exhibent tous le glitter obligatoire.

L’objectif principal du musée c’est d’impliquer la réalité sociale environnante, créer une interface avec le publique et travailler sur sa réalité.
Cette notion renvoie bien à l’axe principal de la pensée de Lygia Clark: le partage pour un art démocratique.

On pourrait d’ailleurs placer cette intrigante expérience du Dancing Museum dans le sillage tout brésilien d’Hélio Oiticica et ses Parangoles (1968). La danse et la performance ont joué en effet un rôle principal dans l’art contemporain depuis cette date …

Les idées de Oiticica sur la couleur et ses intentions sur les Parangoles sont montrées dans le film H.O d’Ivan Cardoso.

Comme Lygia Clark le fit, et comme le MAM fait aujourd’hui,
Oiticica commença à développer ces structures flexibles de couleur comme résultat de son impliquement avec les gens de Mangueira Hill, un baraquement de Rio de Janeiro. L’artiste devint un participant régulier de la célèbre école de samba de Mangueira et fut ami de plusieurs danseurs locaux. Sa découverte de Mangueira, et son influence sur son travail emphatise l’importance pour Oiticica des expériences vécues, qui devinrent une partie viscérale de son travail.

The challenge, of course, is not the actual destruction of the painting itself, but rather its transformation into something else.— Hélio Oiticica

C.C.


Liens et Réf
http://mam.org.br/en/exposicao/dancing-museum/

Eternal But Not Immortal: Painting Under Attack at Seattle Art Museum


http://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/helio-oiticica/helio-oiticica-exhibition-guide/helio-oiticica-5
http://www.flashartonline.com/2015/03/dancing-museum-mam-sao-paulo/

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